
Côte d’Ivoire-Alpha Blondy à propos du troisième mandat du président Alassane Ouattara-Pourquoi refuse-t-on de voir la réalité en face ?
« Un troisième mandat pour Alassane Ouattara…ce n’est pas à moi de l’accepter ou pas. Mais déjà la constitution lui en donne le droit », cette bribe de phrase extraite de la dernière sortie médiatique d’Alpha Blondy a jeté le pavé dans la marre. Chacun y allant de son commentaire et de ses interprétations. Les doctrines autrefois défendues par l’artiste dans ses chansons sont remises au goût du jour. Mais avec un peu de bon sens, et de recul, si on dépassionnait le débat, l’on verrait bien plus clair dans le constat que fait Alpha Blondy. Pourquoi refuse-t-on de voir la réalité en face ? La constitution ne donne-t-elle pas au président Alassane Ouattara de briguer un troisième, voire un quatrième mandat ?
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Troisième mandat pour Alassane Ouattara, pour comprendre Alpha Blondy
Il est de plus en plus question d’un troisième mandat que souhaiterait briguer Alassane Ouattara. Se présentera-t-il à l’élection présidentielle d’octobre 2020 ? Là dessus, le concerné ne s’est pas encore prononcé. Mais la réalité des faits et tel que promulgué par les députés sous l’ère Guillaume Soro comme président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, la constitution amendée en différents articles lui en donne pleinement droit. Telle que adoptée, et du fait que la constitution de 2001 ne fait plus force de loi fondamentale, Alassane Ouattara peut briguer un troisième mandat. D’autant plus qu’il est stipulé que les compteurs sont remis à zéro à partir de la constitution de 2016, le chef de l’Etat ivoirien est en droit de revendiquer et briguer deux autres mandats. Laquelle constitution adoptée n’a hélas pas été combattue par les acteurs politiques, et surtout un Guillaume Soro à la manœuvre, mais prompt aujourd’hui à combattre ladite constitution. Bien plus, les acteurs politiques ivoiriens dénoncent à l’unisson la composition de la CEI devant présider aux élections de 2020.
Mais personne n’a pu empêcher par des actions fortes, des marches et autres que cette CEI soit adoptée. Dans cette atmosphère où les acteurs politiques ivoiriens n’ont pas la force de freiner des lois porteuses de germes de crise, l’on avance malheureusement et inexorablement vers une grave crise qui naitra soit, lorsque Alassane Ouattara voudra se présenter ou après les élections. Dans les faits, il y aura eu tripatouillage des textes, mais la réalité des faits et en terme de droit, Alassane Ouattara aurait raison de se présenter. Que donc de s’attaquer aux déclarations d’Alpha Blondy, il faudra combattre le mal à la source. C’est à dire mener des actions contre la constitution de 2016 qui donne plein droit à Alassane Ouattara pour un troisième mandat. Sinon en 2020, il sera déjà trop tard, et la seule issue sera une crise ouverte qui entrainera à nouveau de lourdes conséquences d’autant plus que comme toujours, l’on aura foulé aux pieds la loi fondamentale de la nation comme ce fut le cas en 2011, ce qui aura entrainé la grave crise post-électorale.