Coupé décalé-Dj Arafat-Comment il avait réussi à bâtir son image et asseoir sa notoriété-Bad boy-Bosseur- Dur à cuire-Il ne reculait devant rien !
Décédé le lundi 12 août 2019 à la polyclinique des Deux Plateaux à 33 ans, Dj Arafat était l’artiste le plus célèbre et le plus populaire du mouvement coupé décalé. Communicateur hors pair, ayant réussi la mutation digitale, Houon Ange Didier comptait plus de 2 millions d’abonnés sur Facebook. Comment a-t-il construit son image ? Comment a-t-il fait pour asseoir sa notoriété ? Dj Arafat s’est positionné comme le mauvais garçon ( bad boy), un bosseur infatigable, un dur à cuire. Mais aussi et surtout comme un artiste qui ne reculait devant rien et dont l’adversité était le moteur.
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Dj Arafat, image et notoriété, voici ce qu’il était
A l’instar d’une entreprise, un artiste se veut une organisation à part entière dont le positionnement nécessite une certaine stratégie de communication. Dj Arafat avait-il un avenant à communiquer ? Comment s’est-il positionné ? Avait-il réussi la mutation digitale ? A travers une analyse sémiotique, voyons ensemble sous le prisme identitaire, de l’image, de la réputation ( l’image qu’il renvoyait dans la société) et de la notoriété, ce qu’était Dj Arafat. Communiquer ou communicare, c’est mettre en contact. On parlera aussi de storytelling (comment un artiste arrive-t-il à se vendre, à faire le récit de sa vie, à raconter son histoire, à relater son vécu, à se rendre accessible au quotidien à ses différents publics). Comment communiquait-il ? Sur quelles valeurs se positionnait-il ? Autant de questions qui, dans une approche complète ferait appel à un diagnostic beaucoup plus approfondi. Dj Arafat aimait communiquer, et il savait communiquer. Il avait les outils pour, et a su réussir la mutation digitale.
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Dj Arafat était incontestablement, après Doukouré Stéphane de Amidou, créateur du coupé décalé, l’un des artistes les plus populaires de Côte d’Ivoire. Il a su asseoir sa notoriété, ce qui dénote de sa popularité. Un artiste qui drainait du monde et qui était beaucoup suivi sur les réseaux sociaux. Il a pu asseoir sa notoriété en mettant en avant des valeurs de l’enfant courage, de la personne qui n’abdiquait pas ( n’y a qu’à voir comment il s’est débattu pendant les derniers instants de sa vie). Alors qu’il avait été lâché par tous ( sponsors, amis, mécènes), il avait tenu vaille que vaille à imposer son single « moto moto » à travers une tournée.
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Dj Arafat voulait toujours être le premier, exit l’adversité entre lui et Serge Beynaud qui avait réussi à lui truster son hégémonie sur le plan musical. C’était un travailleur acharné ( artiste, chanteur puis arrangeur), il catapultait un single chaque six mois. Même si sa réputation ( l’image qu’il renvoyait dans la société ) restait à discuter, Dj Arafat s’était bâti une forte identité communicationnelle. Il aura réussi la mutation digitale et restera l’artiste le plus médiatisé en Côte d’Ivoire. En communication médiatique, c’est le client idéal, rien à dire. La preuve, la nouvelle de son décès a été relayée dans de nombreux médias, tant en Afrique, en Europe, voire aux Etats-Unis. Ses obsèques auront drainé un monde fou. Célébrité absolue, Dj Arafat continuera de marquer l’histoire de la musique urbaine ivoirienne.