
Guillaume Soro : Les secrets d’un retour manqué en Côte d’Ivoire
Guillaume Soro avance à petite dose. A chaque sortie publique, des révélations. Ce mardi 28 janvier, devant la presse française lors d’un déjeuner, il n’a pas dérogé à la règle. Même si presque tout avait été écrit sur son retour manqué en Côte d’Ivoire le 23 décembre dernier, il a laissé échapper quelques secrets pour ce retour avorté sur la terre natale.
Quelques morceaux choisis : « J’avais même invité quelques journalistes à effectuer le voyage avec lui, mais ils ont certainement senti le coup venir ». A propos du jet privé : « Je n’ai pas opté pour un vol commercial parce qu’après six mois passés hors du pays, mon parti, Générations et Peuples Solidaires voulait me réserver un accueil des grands jours. Donc il fallait que l’avion atterrisse à 13 heures pour que l’accueil bénéficie d’un encadrement sécuritaire »… »Je n’ai pas pu descendre de l’avion à Accra, même si j’en ai manifesté la volonté. Nous avons dû redécoller pour l’Espagne où nous avons atterri, ne sachant où dormir ».
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Hors mis ce voyage mouvementé où il n’a pu arriver à destination, Guillaume Soro en a gros sur le cœur contre Alassane Ouattara dont il dit l’avoir déçu : « Il n’a pas tenu les promesses qu’il m’a faites devant Blaise Compaoré et un homme de Dieu ». A propos justement de l’ex président du Burkina Faso, il dira, péremptoire : « Laissez-le, il a ses problèmes. Je ne vais pas en rajouter ». La rébellion de 2002 que le président de Générations et Peuples Solidaires assume, il dit l’avoir fait au profit d’Alassane Ouattara. « Je me battrai, je construirai mon histoire politique, mais je vais continuer à dénoncer », assure Guillaume Soro qui dit également n’avoir pas peur d’affronter la justice de son pays, et que si on lui avait permis d’atterrir le 23 décembre en Côte d’Ivoire, qu’il était déterminé à rentrer et à se livrer à la justice.