
Magic Diezel-Documents à l’appui-La vérité sur la séparation avec leur producteur-Les courriers qui clarifient tout
Le groupe Magic Diezel et leur producteur, Brico Gaullini, c’est fini ! La collaboration est terminée. Loin de l’émotion, intéressons-nous à la réalité des faits. Après quelques dessous révélés par Actupeople, votre site d’informations est entré en possession des deux courriers qui attestent de la grave crise qui prévalait entre les deux parties et qui a abouti à leur séparation. Dans un premier courrier daté du 16 septembre 2019, et que nous publions en fac-similé, les différents motifs de la rupture sont clairement mentionnés. Le groupe Magic Diezel « met en demeure » leur producteur Gaullini Romuald, administrateur de la société Magic Prod, de « respecter les clauses et conditions du contrat de production » signé le 28 novembre 2018 et enregistré au Bureau ivoirien et du droit d’auteur (Burida).
Entre autres, une prime de plus de 8 millions de francs CFA que devaient percevoir Djédjé Tohouri Serge, dit Sawako, et Legre Agou Noé, dit Tim, au moment « de la remise de l’enregistrement définitif (master) » de leur album « Caviar ». « Or, à ce jour, vous ne nous avez jamais remis cette somme bien que l’œuvre vous a été remise et est commercialisée depuis novembre 2018 », regrettent les deux artistes dans cette lettre remise en mains propres à leur producteur.
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Magic Diezel et leur producteur, une affaire de 8 millions de FCFA


Le groupe Magic Diezel dénonce également l’absence de bilan des ventes de leur album. Ils rappellent que, selon l’article 6 du contrat de production, « les états de redevances sont arrêtés le 30 juin et le 31 décembre de chaque année civile. » Puis les deux chanteurs ajoutent : « Force est de constater que jusqu’à la date de la présente lettre, vous ne nous avez pas fait tenir l’état des différentes redevances définies à l’article 5 du contrat et qui aurait dû être établi depuis le 31 décembre 2018 ainsi que le 30 juin 2019 et que vous aviez l’obligation de communiquer à chacun de nous ». Dans la même veine, le groupe Magic Diezel dénonce « l’indisponibilité de leur album « Caviar » sur les plateformes de streaming et de téléchargement légal » comme iTunes, Apple Music, Google Play Music, Deezer, Tidal, Spotify, Amazon Music, Napster, etc…« A ce jour, notre album n’est ni diffusé en streaming, ni distribué en ligne sur les 150 plateformes digitales les plus populaires », écrivent-ils.
Ce qui crée « un énorme manque à gagner financier significatif pour nous, lorsqu’on sait l’importance que jouent ces plateformes numériques de téléchargement aujourd’hui dans le monde de la musique et pour la carrière d’un artiste », déplorent Tim et Sawako, qui sont assistés par un cabinet d’avocats abidjanais. Selon la lettre de mise en demeure, « il semble que cette situation est le résultat de différends » entre leur producteur Brico Gaullini et une plate-forme de streaming et de téléchargement, qui a bloqué les droits du groupe. « Ces différends, dont nous ignorons la nature et auquel nous ne sommes nullement partie, limitent notre visibilité à l’international et entrave l’exploitation pleine et entière de notre œuvre », concluent Tim et Sawako.