
People-Litige sur la page Facebook First Magazine opposant Euloge Kuyo à Jean Christ Amblard-Simon Soro cité-Le troisième actionnaire sort de sa réserve et clarifie tout-Les 10 millions FCFA de la discorde : « Ce que nous préférons à un bon procès… »
Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux, bulles de filtres made in Côte d’Ivoire, le mashup First Magazine est au centre d’un gros litige. Normal, cette page Facebook créée il y’a sept ans comptabilise à ce jour, plus de deux millions d’abonnés. A l’heure du digital, c’est un média qui compte. Mais l’histoire n’est pas aussi simple. Au delà des explications des deux protagonistes que sont Euloge Kuyo et Jean Christ Amblard ; et autres punchlines des différentes parties prenantes ainsi que leurs adjuvants, d’autres noms ont été cités. Notamment, Soro Simon, frère du leader politique Ivoirien, Guillaume Soro. La troisième inconnue, mais qui n’est surtout pas l’une des moindres dans cette affaire est Dr Tuo Kolo, pharmacien de profession et proche de Simon Soro. Face à tout l’imbroglio qui entoure l’affaire First Magazine, votre site d’informations, www.actupeople.net a échangé avec Dr Tuo Kolo. Voici ses éclairages.

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Affaire First Magazine-Dr Tuo Kolo : « Un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès »
« Si j’ai bonne mémoire, c’est en 2012 qu’Euloge que je connais très bien m’a contacté pour un projet digital. Euloge, c’est pratiquement mon frère. Nous avons fait l’école primaire ensemble et nos parents se connaissent également. Quand il m’a fait part de son initiative, je n’ai pu me manifester dans un premier temps. Ce n’est qu’en janvier 2016 que nous avons véritablement scellé la collaboration. Et ce, avec Simon Soro. En ce moment, First Magazine n’avait pas plus de 500 mille abonnés. Excédé et stressé, Euloge voulait céder la page First Magazine parce que depuis pratiquement trois ans, il était seul à faire face à toutes sortes de récriminations. Quand il m’a approché à nouveau donc en janvier 2016, il m’a dit qu’il voulait vendre la page et se retirer.
Dans les 70%, j’ai 10 %, et Soro Simon 60%. Nous avons convaincu Euloge de rester dans le business vu que la page s’identifie à lui, et ce, avec une contrepartie de 30 %.

C’est ainsi que j’ai fait appel à Soro Simon suite au fait que les estimations en termes de revenus publicitaires qu’il nous avait présentées, nous offraient une opportunité d’affaires. Avant de nous décider à finaliser le contrat portant sur la somme de 10 millions de Fcfa que nous devions remettre à Euloge, nous avons échangé avec Jespère Yao Bi, patron d’une régie publicitaire qui nous a convaincu du bien fondé de l’affaire à conclure. En présence d’un notaire et d’un avocat, nous avons remis 10 millions de Fcfa à Euloge, somme qui nous permet de bénéficier de 70% des entrées qu’allaient générer First Magazine. Dans les 70%, j’ai 10 %, et Soro Simon 60%. Nous avons convaincu Euloge de rester dans le business vu que la page s’identifie à lui, et ce, avec une contrepartie de 30 %. Après la signature du contrat, il nous fallait les codes d’accès de la page Facebook. C’est là que le nom de Jean Christ Amblard est apparu. J’ai alors pris attache avec lui. Nous avons échangé en toute sympathie. Que de s’engager dans des procédures, j’ai conseillé à toutes les parties que mieux vaut mieux un mauvais arrangement qu’un bon procès. J’étais même administrateur sur la page. Mais j’avoue que je ne suivais vraiment pas les publications.
Guillaume Soro a assez d’abonnés pour faire passer ses idées, donc Euloge n’avait aucune contrainte, encore moins de ligne éditoriale que nous lui avons imposé par rapport aux publications

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Notre but, Simon Soro et moi, en nous engageant dans cette affaire, c’était certes pour gagner de l’argent, mais personnellement, je l’ai fait parce qu’Euloge, c’est mon frère. La preuve, depuis 2016, nous n’avons jusque-là pas amorti notre investissement. Quant à l’amalgame que l’on fait sur le bord politique de Soro Simon par rapport à son frère, nous avons été très clairs avec Euloge. Nous lui avons dit que nous nous engageons sur l’opération parce que c’est une opportunité d’affaires. Guillaume Soro a assez d’abonnés pour faire passer ses idées, donc Euloge n’avait aucune contrainte, encore moins de ligne éditoriale que nous lui avons imposé par rapport aux publications. Pour terminer, dans les clauses du contrat, il est stipulé qu’Euloge ne doit créer une autre page concurrente à First Magazine. Mais vous savez, même si tel est le cas, au nom de la fraternité qui nous lie, je ne vais jamais le poursuivre en justice ». Ces propos ainsi libellés sont de Dr Tuo, le troisième actionnaire dans l’affaire First Magazine. Qui, pour précisions, tient à rectifier que son chemin a croisé celui de Jespère Yao, responsable de la régie publicitaire de First Magazine, en 2019. Lequel après échange, a achevé de le convaincre que l’investissement acté en 2016 pour le compte de First Magazine était donc une bonne affaire.