
Côte d’Ivoire-Justice-Guillaume Soro-Après sa condamnation à 20 ans de prison-Et si Alassane Ouattara n’avait rien à voir avec la rébellion ?
Cette question mérite d’être posée au vu du déroulement de l’actualité politique en Côte d’Ivoire. Après les condamnations de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Akossi Bendjo, Simone Gbagbo et ce mardi 28 avril de Guillaume Kigbafori Soro, à 20 ans de prison, l’on est à même de se poser plusieurs questions. Celle qui surviendrait in extenso serait celle de la paternité supposée de la rébellion attribuée au président ivoirien actuel. Voilà 18 ans qu’il est accusé d’avoir monté et financé une rébellion afin de prendre le pouvoir. A ce jour, la personnalité politique ivoirienne qui aura ouvertement revendiqué et porté à bout de bras ladite rébellion est Guillaume Kigbafori Soro. Le 25 décembre 2019, Guillaume Soro disait « reconnaître une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002 pour le compte de l’actuel président de la république, Monsieur Alassane Dramane Ouattara….”. Justement, c’est là où le débat devient intéressant. Faire une telle déclaration ne signifierait pas qu’Alassane Ouattara aurait financé une quelconque rébellion. Surtout si l’on s’en tient à l’histoire de ce projet armé qui aura déstabilisé la Côte d’Ivoire.
Le sergent chef Ibrahim Coulibay-Ce qu’il disait à propos de la rébellion et de Guillaume Soro
Selon des éléments vidéos encore disponibles, le sergent chef Ibrahim Coulibaly dit IB évoquant la rébellion et le rôle de Guillaume Soro disait : « Lorsque nous avons déclenché la rébellion, vu que j’étais débordé entre la stratégie militaire et la relation presse, j’ai reçu l’appel de Guillaume Soro qui m’a dit qu’il suivait des études dans une université en France. Je lui ai donc demandé de me rejoindre à Bouaké afin de gérer l’aspect communicationnel… ». Si l’on s’en tient à cette version, Guillaume Soro n’avait absolument rien à voir avec la rébellion. En bon communicateur, il fallait donner un contenu et une raison à l’action des militaires qui s’étaient levés contre la mère patrie. Au moment où d’aucuns brandissaient l’argument selon lequel, les cas des Chérif Ousmane, Wattao, Zaga Zaga, et bien d’autres, avoir été violentés à la suite de la mort du général Guéï en 2000, un an après le coup d’état de 1999; Guillaume Soro s’est soumis à un storytelling digne de ce nom. Il fera croire à l’opinion que s’ils ont pris les armes, c’était parce que les dioulas ( les personnes en boubou, selon ses propres termes ) étaient brimés.

Que l’on avait empêché Alassane Ouattara d’être candidat en Côte d’Ivoire parce qu’il est dioula, musulman, venant du nord de la Côte d’Ivoire. Certes les revendications de la rébellion étaient similaires à celles du RDR ( Rassemblement Des Républicains) en son temps, mais est-ce à dire que pour toutes ces raisons, Alassane Ouattara aura monté et financé une rébellion ?. Après sa condamnation à 20 ans de prison, que Guillaume Soro donne enfin les preuves selon lesquelles Alassane Ouattara serait impliqué dans une quelconque tentative de déstabilisation. Sinon au vu des différentes analyses et même des sorties du chef de l’état ivoirien, qui dit ne rien devoir à quiconque, sauf à la France; l’on comprendrait qu’à des fins personnelles adossées aux revendications du RDR, Guillaume Soro aura conduit en solitaire une rébellion sans l’aval d’Alassane Ouattara que l’on ne cesse d’accuser depuis de longues années comme étant le « père » de la rébellion ivoirienne.