
Kouadio Konan Bertin dit KKB prévient : « La Côte d’Ivoire est sur la voie d’un film d’horreur »
Candidat déclaré à l’investiture du parti pour l’élection présidentielle face à Henri Konan Bédié, Kouadio Konan Bertin alias KKB a vu son dossier rejeter. Cependant, si cette décision est prête de lancer Henri Konan Bédié en roue libre en tant que candidat du vieux parti, elle est loin d’avoir douché les ambitions du traditionnel ‘’challenger’’ du sphinx de Daoukro au sein du PDCI RDA. C’est du moins la quintessence des assurances données par le concerné ce lundi 6 juillet 2020. À l’occasion d’une rencontre avec la presse tenue après réception, ce jour même, de la décision officielle de rejet de sa candidature, l’homme a réfuté la légitimité du comité électoral du PDCI. « Ce comité est tout sauf un comité électoral. Il est composé des personnalités du PDCI pour la plupart, des délégués qui, eux-mêmes, il y a une semaine et demi sont allés demander au président Bédié de se présenter. C’est un comité de campagne de l’un des candidats, le candidat Henri Konan Bédié qui ne peut pas être juge et partie » a-t-il situé. Estimant que la décision du Comité est « nulle et sans effet », l’homme a rassuré : « Ma candidature est encore d’actualité. Je vais demander que soit mis en place un comité paritaire composé des membres des deux candidats de sorte à garantir un processus neutre et transparent ».
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Côte d’Ivoire-Kouadio Konan Bertin dit KKB met en garde : « Si on n’écoute pas les signes du temps »
Relativement aux accusations de faux documents qu’il aurait fournis, KKB s’est voulu catégorique. « Je n’ai jamais fourni de faux documents. Le président Henri Koanan Bédié a été investi par son village Daoukro. J’ai été investi par mon village Bocanda » a-t-il éclairé. Dans cette dynamique, l’homme qui totalise « une trentaine d’années au PDCI » annonce que « sauf avis contraire », il serait dans le starting-block de la course au fauteuil du 31 octobre prochain. « En cas de rejet définitif de ma candidature, je n’exclus rien. Je pense qu’une candidature indépendante sera l’alternative, et, c’est la chose la plus probable », a assuré l’ancien président de la jeunesse du PDCI. Sur le contexte général qui prévaut à l’approche de l’échéance du 31 octobre, l’ancien député de Port-Bouët estime que toutes les pièces du puzzle sont en train d’être réunies pour une crise postélectorale. « Nous sommes malheureusement sur la voie d’un film d’horreur que les Ivoiriens ne veulent plus revoir. Rien qu’à voir les candidatures qui s’annoncent, comme si on n’écoute pas les signes du temps, c’est dommage, mais ce n’est qu’un constat de ma part », s’est-il désolé. L’ancien député de Port-Bouët dispose de 48 heures, à compter de ce lundi 06 juillet, date de la notification du rejet de son dossier de candidature, pour faire appel de la décision.